Un Spectre hante le Capitalisme: le spectre du Dimanche. Toutes les puissances mondialisées se sont unies en une sainte Alliance pour traquer ce spectre : le Pape et le Tsar, le FMI et Bernard Arnault, le PMU et Michel Drucker.
Le Dimanche est cet intervalle critique des transactions les plus occultes, les plus poreuses, dangereuses…Il est la parenthèse des initiations, des ivresses et des révoltes.
La semaine finit-elle vraiment ?
Ou n’est-elle qu’un fallacieux prétexte à la remise en jeu des échéances, des dettes, des arnaques financières et des renvois de mail automatiques ?
L’éternel retour d’une feinte aux seuls fins d’une relance économique et nécrophage ?
La messe puis l’abrutissement télévisuel, les supermarchés ouverts 7 jours/7 et le brunch dominical entre bobos ont fini par atrophier le muscle du dimanche, dont la fonction cruciale dans le métabolisme hebdomadaire risquerait de réveiller la catalepsie du corps social.
Entresort obscur où la semaine termine pour miraculeusement reprendre dans l’aliénation universelle du temps rythmé par le rentable, le dimanche reste la cible de toutes les misdirections.
Le dimanche est la proie des magiciens mais il reste un sorcier : en même temps tabou, en même temps sacré.
De tous temps, les politiques ont oeuvré à le dresser comme une carotte détaxée au nez de l’âne fatigué des jours ouvrés,
« vivement dimanche prochain » ! proclame du haut de la tribune la thanatopraxie rediffusée de Michel Drucker , remisant aux calendes grecques l’alternative d’un lendemain où peut-être fleurirait un Lundi de la révolte.
La St Lundi est la blessure ouverte à la machine trop parfaite de la continuité factice du rêve. La St Lundi est la possibilité rendue au siècle de reconquérir la mort!
St Lundistes de Paris ou d’Algérie,
D’Argenteuil ou bien d’Évry,
De Bamako, de Mexico ou de Passy: unissons-nous!
Nous vous invitons le dimanche 13 Octobre prochain au 23 rue Ramponneau, à partir de 16h et jusqu’au lundi si affinités à:
♦Rabattre dans la nuit
L’espérance silencieuse
D’une saisie de l’Aube♦
•Apportez votre envie d’en découdre sous les auspices de vos Mânes les plus festives•
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A 14h, pour ceux qui veulent, Nadia Barrientos propose une visite de la “Descente de la Courtille” pour réveiller la mémoire des anciennes traditions dissidentes et festives dans l’ombre des guinguettes de Belleville. La visite débute à 14h au métro Place des Fêtes et descendra jusqu’à Belleville pour se poursuivre rue Ramponneau.
Elle coûte 16 euros et doit se réserver en ligne sur le site: https://paris-sortileges.fr/produit/visite-la-descente-de-la-courtille/
Nadia Barrientos & Raphaël Dallaporta.