St Denis antique et médiévale: croisement des rues, croisée du temps.
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Rue des “boucheries“, passage “des étuves”, cour “des arbalétriers“: le nom des rues de St Denis conserve le souvenir des temps passés. Comme un livre aux feuillets parfois effacés, raturés, réemployés: au hasard d’une découverte, d’une légende, d’un vestige, la ville réveille la mémoire d’un quotidien lointain, de ses commerces, de ses usages.
L’archéologie n’est pas si éloignée de la magie: c’est à partir de l’infime-fibule en os, éclat de silex, pierre taillée-qu’une histoire entière se recompose.
fragments d’antéfixes retrouvés à St Denis, V-VIème s.
Dans le centre historique autour de l’épicentre de la basilique royale, depuis l’occupation néolithique attestée par l’archéologie à la naissance de l’art gothique sous l’abbatiat de l’abbé Suger (XIIème s), la ville se constitue comme le centre des échanges, autant profanes que symboliques.
∴La célèbre foire du Lendit qui se tenait chaque année dans la Plaine St Denis attirait des marchands venus de toute l’Europe.
∴La basilique St Denis devenue nécropole des rois de France dès le règne de Dagobert (VIIème s.) devient une étape d’importance dans les célébrations de la monarchie autant qu’un noyau religieux où affluent processions et pèlerins.
♦Au carrefour de temporalités qui se confondent, une visite du centre de St Denis qui en réveille les fantômes♦
